théorie de la survie

D'abord la Terre s'arrête.


Impression curieuse d'être à la fois la bombe et les dommages collatéraux.

Etre tout et plus rien à la fois.

Curieuse sensation que celle d'être en suspens dans un monde qui ne tourne plus : brisée, broyée, anéantie.

 

L'enveloppe est entière, les apparences sont sauves. Elles sont bien les seules.

Silence des amis qui savent mais ne savent plus quoi dire.

Bruit des autres qui ignorent tout et qui s'en foutent.

 

 

Parfois il faut trois jours.

Parfois il faut deux ans.

Toujours je me relève.

Un pas fébrile puis un pas hésitant, un pas plus sûr puis un autre. Et un autre. Et un autre.

Je suis debout, j'avance. Je ne m'arrête plus.


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